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Toutes les photos de ce blog sont la propriété de HATW.

lundi 19 avril 2021

Jours 165 à 167 : Nord de la Péninsule de Nicoya, une autre vision sur le Pacifique

 

14 avril : 

C'est sous une petite et fine pluie que nous trouvons une bouffée de fraicheur ce matin au réveil. Nous ne bouderons pas les fruits et pancakes de ce dernier petit déjeuner au Rinconcito Lodge avant de prendre la route ....ou plutôt la piste ! C'est en effet par une vingtaine de kilomètres d'une route de terre et de cailloux que nous redescendons sur la ville de Liberia. (Plus de doute le 4x4 est obligatoire ici !) 

Avant Liberia, nous allons tomber sur des champs de plastiques et de déchets, à deux pas des parcs naturels ! La décharge publique à ciel ouvert de Libéria "cachée" dans les montagnes dégueule de détritus qui s'envolent au gré du vent.....La Pura Vida Costaricaine semble elle aussi avoir son côté obscur ! 

Nous retrouvons ensuite la route et nous filons vers le sud ouest en direction de la côte pacifique. 

Nous ne vous mentirons pas.....au fur et à mesure de notre avancée vers la côte, le moral est en berne...nous venons de quitter des parcs verdoyants et pleins de vie....là nous nous enfonçons dans un paysage où les montagnes sont brulées par le soleil, les routes sont balayées par la poussière et les villages sont devenus des taudis. 

Nous rentrons dans Playa del coco, une station balnéaire de bric et de broc, des cases qui affichent "Souvenirs", "Restaurants", des locations de quad pour les américains qui ne savent plus marcher et sur les hauteurs des hotels de luxe qui dénotent dans ce décors de ville perdue.....

Nous stationnons sur la plage, une très belle baie de sable noir qui sert de refuge à de nombreux bateaux de plaisance et aux nombreux pélicans qui pêchent dans ces eaux poissonneuses. Mais encore une fois la toile de fond n'est pas heureuse et la chaleur assommante ne donne même pas envie de se poser sur ce sable brulant. Nous reprenons la route.... 

Plan de café

La face cachée du Costa Rica

Playa del Coco 

Nous continuons par une petite route qui alterne entre bitume et cailloux pour descendre un peu plus au sud vers notre destination pour 3 nuits, Potrero. Encore une fois, à notre arrivée, la première impression n'est pas réjouissante. Nous décidons de nous restaurer pour nous redonner des forces et voir les choses plus positivement ...c'est un gentil mexicain qui nous ouvre les bras et son restaurant ! Un sacré bonhomme d'une gentillesse incroyable qui nous donnera pas mal de conseil et nous régalera de ses petits Buritos maison ainsi qu'un succulent thé glacé au gingembre ! 

Bon ca va mieux ! On relativise ....nous sommes clairement trop exigeant après 3 mois de vie dans le paradis Polynésien....nous trouvons tout de même ici d'immenses plages sauvages, un sable fin et tout doux, une eau chaude et de belles vagues et nous y sommes quasiment seuls ...c'est quand même un sacré privilège.....

L'autre super point positif c'est notre logement ! Un appartement immense sur deux niveaux avec piscine et gardien 24/24 (tient pourquoi des gardiens ici ? Devinez....c'est pas rassurant cette région). Avec une laverie et une cuisine équipée (Le prix de la nuit à un peu plus de 100 euros sera compensée par des repas maison puisque nous avons la cuisine équipée) 

Chez notre petit Mexicain !
Plage de Potrero

Eux bah cà c'est pour maintenant !!!!

Notre superbe appartement ! 

Au vue de la région, on ne regrette pas de ne pas avoir opté pour du camping ! Alors on profite directement de notre superbe piscine pour finir la journée et dénicher des petits spots de visite pour demain !


15 avril : 

La nuit porte conseil, apaise et elle fut par dessus tout excellente (chacun dans sa chambre !) 
Nous profitons d'une panne réseau du CNED pour libérer les enfants de leurs devoirs et partir pour une belle balade sur la plage à deux pas de l'appartement. 
Il faut l'avouer nous avons été un peu sévère hier, elle est pas mal du tout cette plage....ce qui explique les nombreuses constructions de villas de luxe sur son rivage. Il faut aussi prendre conscience que nous sommes en pleine saison sèche et imaginer ces mêmes montagnes verdoyantes à la saison des pluies....
Nous allons passer un peu de temps à observer la pêche des pélicans et des superbes ibis blancs sur la plage.


Plage de Potrero


Les Ibis blancs

Oui les montagnes sont brulées mais le panorama est superbe !

Après le déjeuner pris chez nous, nous grimpons dans notre automobile pour descendre plus au sud vers la Playa Grande, spot de surf et une vitrine de ce que la côte Pacifique nord du Costa Rica protège, des immenses baies d'un sable qui passe du blanc au noir, des vagues et des courants puissants et dangereux, pas un hotel, pas un logement sur des kilomètres, ici dans une ambiance des plus cooooool qui soit les surfeurs et les promeneurs ne viennent pas pour "flamber" ou "snober" les autres, c'est la Pura Vida, ca sent un peu le pétard sur le parking, un soda vend quelques bières et l'on vient ici pour profiter simplement de ce que la nature peut nous offrir du soleil, du vent, des vagues .......On s'y sent bien ! 

Playa Grande




Pura Vida !

Je vous avais prévenu il y a de nombreux "cônes" sur la plage !!!

Dans ce désert, la nature offre toujours des trésors comme ces fleurs du Lapacho !

Le petit soda de Playa Grande

Mais hélas, l'être humain n'aime pas trop le vide ! Encore moins quand il est américain....c'est un peu plus au sud que nous allons avoir l'exemple de ce que peut devenir une Playa Grande touristique ! Tamarindo ! 
Là nous ne sommes plus seuls, la plage, les hotels, les rues de magasins de souvenirs, les bars et les restaurants sont remplis de touristes ....ca roule des mécaniques, à celui qui aura la plus belle planche de surf sous ses bras bodybuildés et tenant la main à la blonde la plus siliconée .....ca picole sur toutes les terrasses pendant que des sans abris Costaricains dorment sous les cocotiers....Nous sommes trop loin de cet esprit de voyage pour rester plus longtemps, nos jeunes surfeurs Tahitiens sont eux aussi plus proches de la philosophie de Playa Grande et se refusent à louer une planche ici. 
Nous rentrons chez nous à la tombée de la nuit.


Plage de Tamarindo....plus de monde d'un coup !





Le petit rayon "produits locaux" lors des courses du soir

Nous stoppons sur la route sur la petite plage de Brasilito pour admirer le coucher de soleil sur le Pacifique, les couleurs sont absolument superbes, je retrouve les nuances de rouges, roses et orange de nos premiers levés de soleil sur Moorea ! Un instant magique.....toujours spectaculaire que celui du soleil qui embrase le ciel en tombant dans l'océan.





16 avril : 

On ne change pas les petites habitudes et c'est aussi pour cela que nous avons loué ce petit appartement, pour se donner des étapes où chacun peut prendre un peu de temps pour lui, pour calmer le rythme du voyage et procéder à des impératifs de vie (les devoirs, le linge, la gestion du voyage, les préparatifs de la suite, se détendre....) et faire un petit footing ! Ce que je m'empresse de faire ce matin avant l'arrivée de la chaleur sur la plage de Potrero qui me semble encore plus belle que la veille ! 


Je retrouve les conditions de course de la Polynésie  (30°C)

Nous déjeunons une nouvelle fois à la maison et nous prenons la route pour découvrir de nouvelles plages encore plus au sud de Tamarindo où nous nous sommes arrêtés hier. Plus de route cette fois, on rentre dans une côte plus sauvage, un peu plus verte, nous allons stoppé régulièrement notre trajet puisqu'il suffit d'ouvrir les yeux pour tomber nez à nez avec des singes hurleurs, des iguanes.....et un incroyable perroquet vert !  Tout d'abord attirés par sa couleur sur une ligne électrique le long de la piste, nous stoppons notre voiture, à peine le temps de s'approcher de lui, il s'envole en poussant tout un tas de cris....et se perche dans un arbre en face. On s'approche à nouveau et là il nous dit "Holà !" puis nous sort un arsenal de bruits et de sons .....c'est bien un perroquet et il semble bien malin ....je lui sifflote une mélodie et curieux il descend de branche en branche pour venir au contact, écouter, nous observer et hop, s'envole ! Belle rencontre avec ce Jaco "vert" !


Toujours de beaux Lapachos sur les pistes 


...mais aussi des iguanes ....

...et notre copain Jaco ! 

Nous arrivons sur la plage de Avellanas, comme pour Playa Grande, nous sommes sur un spot sauvage dédié aux surfeurs pur et dur, aux touristes en quête d'espace et de calme, la foret en amont abrite de nombreuses pensions, restaurants et cabinas (petites locations tenues par les habitants) mais aussi quelques écoles et magasins de surf. Sur la plage, seul un petit restaurant est présent au niveau du parking....ensuite c'est la plage et l'océan ! 
Comme hier, en ce milieu d'après midi le ciel se charge, orageux, prêts à exploser.... un contraste saisissant avec le sable très clair de cette plage magnifique où nous allons prendre un grand plaisir à flâner en regardant les figures des surfeurs au large.





Dans ces grands espaces, je sors comme à l'habitude le drone HATW pour saisir quelques belles images aérienne de cette vaste étendue.....soudain Gaelle m'avertie de l'arrivée d'un vol de Pélicans....ils sont à peu près dans mon secteur et à la bonne altitude, je tente une manoeuvre et je réussi en tenant mes distances à voler quelques minutes avec eux ! (vidéo sur notre page FB)

Playa Avellanas vu du drone HATW

Vue de la plage


Extrait du vol avec les Pélicans

Le ciel ne ment jamais, les gouttes sont de plus en plus grosse jusqu'à devenir un rideau de pluie ... rendant impossible la poursuite de la balade de cet fin d'après midi ! La piste sur le retour est rapidement un tapis de boue et d'eau rougeâtre (encore une fois le 4x4 est impératif) et mieux vaut éviter d'emprunter le mauvais chemin, faute de ne pas pouvoir faire demi tour et se retrouver bloqués !

Ouch quand il pleut ! 

...mais ne jamais se tromper de chemin !!! Ici le demi tour était impossible (marche arrière toute !)


Nous rejoignons sans encombre notre appartement et nous allons profiter de notre dernière soirée à Potrero avant de reprendre demain la route vers le sud de la Péninsule de Nicoya. 
Notre première impression assez négative de cette partie Nord était clairement injuste, certe à l'image de Tamarindo le tourisme de masse a créé des zones disgracieuses (mais où les fêtards peuvent trouver leur compte) mais la côte est majoritairement sauvage, protégant des plages et des baies sublimes où l'on peut se sentir seul au monde et où la vie est plutôt belle, loin du tumulte des grandes métropoles, avec une sensation assez forte de liberté totale !
 

3 commentaires:

Christine a dit…

C'est aussi ça le plaisir des voyages, surtout comme vous qui restez longtemps, voir le côté obscur d'un pays, le côté que l'on ne nous montre pas toujours dans les agences de voyages.
Sympa le petit appartement. Bonne continuation. Bisous. C & JM

Claudie a dit…

Vraiment de belles rencontres ! Eh oui comme dit Christine pas que des vues de catalogues d’agence de voyages mais c’est ça la vie de baroudeur ! Continuez à nous charmer avec vos belles images et vos commentaires si plaisants ! Bises

Anonyme a dit…

Et puis rencontrer un Jaco c'est toujours un bonheur n'est ce pas.
Jacquot