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lundi 30 novembre 2020

Jours 28 et 29 : Faial ! La belle inattendue !

 

La baie de Porto Pim à Horta

28 novembre : A force d'être sur les îles, on se prend à rêver de prendre l'océan pour découvrir l'archipel ou traverser l'Atlantique (avec des conditions météo différentes bien entendu ... quel courage porte les navigateurs comme ceux actuellement sur le Vendée Globe !) Alors aujourd'hui c'est à notre tour de monter sur l'eau pour rejoindre notre nouvelle destination : L'île de Faial.

Sur le papier, nous avons décidé de passer deux nuits sur cette île puisque c'est la seule à cette époque de l'année qui propose un vol vers les iles occidentales. La seule façon de la rejoindre depuis Pico c'est le ferry. Service assuré par Atlanticoline qui assure 4 aller/retour par jour pour 3,60/personne (très économique). La bonne surprise du jour, c'est le temps : Absolument idéal pour naviguer ! Force 6 et vagues de 4m de hauteur ....on demandera même timidement à la caisse si la liaison est assurée....bah oui mais c'est l'hiver quoi ! 

Bon autant dire que lorsque nous montons à bord on check vite fait les zones des sacs à vomito ...au cas ou ?! Coup de corne de brume, c'est parti ! Le petit ferry bleu et vert fait crache ses poumons et s'envole au dessus de la première vague à la sortie du port (elle nous parait énorme...je pense que pour les habitués c'est du gâteau...mais à bord personne ne bronche !) Manon crie de bonheur ...un vrai manège ...on s'accroche au pont, l'écume et le vent nous frappent le visage....wouaw on ne pense même plus au mal de mer c'est le grand bol d'air ....super expérience ! (je mettrai une petit vidéo sur la page FB)

L'île de Faial se rapproche et derrière nous l'immense PICO toujours caché dans son nuage semble encore plus imposant que d'habitude ...cette ile est majestueuse.

Soudain, protégé du vent du Nord par la côte de Faial qui s'élance dans l'océan déchainé, l'eau devient lisse, le vent s'apaise, la baie d'Horta nous ouvre les bras sous un beau rayon de soleil, un accueil chaleureux, connu de tous les navigateurs qui stoppent traditionnellement ici à Horta lors des transatlantiques. Dernier repère de pirates pour prendre des forces, écrire à ses proches, remplir la soute et la panse avant le grand bond vers les Amériques. Ici l'on dit : "Naviguer comme un Commandant puis Boire comme un Pirate ! "

Le coup de coeur avec Horta est immédiat ! La baie est magnifique, la ville est belle et richement construite et pavée. Les frontons blancs des églises, les maisons au toit rouge, les champs verdoyants qui montent vers un petit volcan tranchent avec le bleu de l'océan et l'immense Pico noir et sauvage qui lui fait face. 

Nous allons rejoindre à pieds en tirant nos valises sur la balade du bord de mer un appartement en centre ville (honnêtement pas terrible et bruyant ...oui les rues pavées ont été inventées avant les voitures...le bruit des pneus sur les pavés au Portugal devient vite le truc le plus soulant qui existe !)

Nous avons assez vite envie de découvrir la ville (nous ne louons pas de voiture) et nous visiterons à pieds aujourd'hui (depuis le début du voyage on doit tourné à environ 12000 pas/jour !). Un petit club sandwich au club naval pris en terrasse sous un soleil qui nous manquait un peu depuis Sao Miguel et nous partons à la découverte de Porto Pim, une baie qui est opposée à celle d'Horta (comme deux arcs de cercle dos à dos) qui du coup est encore plus protégée que celle d'Horta et qui abrite une plage de sable ...presque blanc ! L'eau est superbement transparente....le petit port fortifié est à coup sur un vrai ancien repère de Pirates. La baie est surplombée de deux massifs volcanique, dont l'un (GUIA) après une montée verticale de 150m nous éblouie par son cratère qui est une troisième baie (protégée cette fois) sauvage et ouverte vers l'océan. De ce point débute une magnifique randonnée jusqu'au mirador de Neptune (une très célèbre photo prise lors d'une tempête extrême où les embruns dessinèrent dans l'objectif le visage de Neptune ! Dingue non ?)

Nous finirons notre balade part une excellente Queijadas dans l'un des bars de pirates sous un beau soleil couchant....dire que nous ne devions que passer sur cette île pour prendre un avion....décidément Les Açores sont vraiment un condensé de petits trésors ....c'est décidé demain nous partons à sa découverte.

 



Tous à bord !


Faial en vue

Adieu Pico !





Pico est encore très présent depuis le port d'Horta !

La plage de Porto Pim




La baie de Giua


La splendide baie de Porto Pim


Le point de vue plongeant de Neptune....

...la fameuse photo !





Porto Pim

Sans oublier les EXCELLENTES pizzas de PAPAPIZZA sur le port !


29 novembre :
Hélas le temps fait à nouveau des siennes ce matin ...un vent à décoiffer les goélands ...si puissant que ce matin lors de mon petit Trail sur la crête de Guia, il va me pousser dans le maquis et je vais déchirer mon kway !!! 

Bon c'est pas çà qui nous arrêter, on récupère les clefs de notre voiture de location au 12 de la rue (nous logeons au 8, facile !). Le premier arrêt sera au point le plus au sud le Castelo Branco un étonnant massif calcaire qui semble avoir été relevé de l'océan et croqué par une coulée volcanique le transformant en presqu'ile ! C'est superbe et nous y sommes seuls ....comme à peu près partout en cette période hivernale, c'est tellement agréable ! 





La pause déjeuner sera bien plus bruyante avec un petit snack portugais où le propriétaire est si heureux d'avoir une grande télé pour ses matchs de foot que le son est au max ! Insupportable, on ne prend même pas de café....

Nous allons vite retrouver la force des éléments et la nature dans sa version extrême avec le volcan de Capelinhos ! Le plus jeune des Açores ! Son éruption date de 1957 ! Il y a une heure à l'échelle de l'histoire de notre planète terre .....la vision est stupéfiante (elle nous rappelle celle du Piton de la Fournaise à la Réunion ou du Bromo en Indonésie, aucune végétation, du sable et de la pierre volcanique et deux éléments qui racontent toute la violence et l'histoire de cette géographie, un phare abandonné qui a laissé sa place au volcan immense....une vraie fable ....le petit phare présomptueux qui veillait sur le plus grand port de chasse à la baleine qui se fait volé son port et sa côte par la nature ! Toujours restez humble face à la nature qui peut avaler en un clin d'oeil ce que l'homme mettra des années à construire...

Le vent sur cette côte y est d'une violence telle aujourd'hui qu 'il soulève des nuages de sables, ca pique les yeux, ça cingle les joues, il ne faut pas trainer ici....dommage c'est si beau !







Nous finirons la balade par le centre de l'ile qui n'offre pas beaucoup de panoramas aujourd'hui avec les nuages poussés par ce mauvais temps, seule les vues sur Horta à notre retour seront vraiment très belles avec la lumière qui tombe à l'horizon.




Nous sommes clairement sous le charme de cette petite île qui méritait quelques jours de plus pour être appréciée, elle semble abriter bien d'autres belles surprises....Mais hélas billets en poche nous devons prendre les airs demain matin pour partir tout à l'ouest de l'archipel.....la dernière étape de notre découverte des Açores.


samedi 28 novembre 2020

Jours 25, 26 et 27 : A la découverte de l'île noire : PICO la Volcanique !

Le Pico ! 

25 novembre : Dans la nuit (ou plus précisément à 22h30 le 24/11, oui on se couche tôt aux Açores pour vivre avec le soleil !) nous recevons un mail libérateur de la part de la compagnie aérienne, une contre information sur le besoin de test Covid pour embarquer pour les vols inter ile ! Ouf ...c'est ca en moins comme souci à gérer demain...surtout que le réveil sonne .....à 5h00 ! Déjà ! La nuit nous a paru courte et est toujours un peu agitée avant un nouveau départ !

Tout le monde se lève avec des petits yeux et un peu de mélancolie de devoir laisser notre si belle villa de Vila Franca do Campo où nous aurons passé un si beau séjour.

Route de nuit, seuls au monde vers l'aéroport, stationnement seuls au monde à l'aéroport, restitution de la voiture sans encombre, enregistrement des bagages seuls au monde, passage en salle d'embarquement avec le seul tapis de sécurité en service et visite d'un Duty free désert !!!!

On a bien l'impression ce matin de rejoindre notre Jet Privé pour Pico ! Et ce sera pas loin de la vérité avec un tout petit avion à hélice, une hôtesse, deux pilotes et 10 passagers !!! Trop sympa, nous occupons tous les quatre le dernier rang, les bagages derrière nous dans le coffre. Un petit saut de puce de 50 minutes pour rejoindre notre seconde île de cette découverte des Açores, l'île de Pico qui tient son nom du sommet du Portugal ! Le volcan PICO, un cône parfait de 2351m d'altitude au dessus de l'océan ! 

Il est là devant nous au dessus des nuages au levé du soleil ...wouaw c'est beau !







A l'aéroport de Pico, c'est la même qu'au départ, on attendra 5 minutes les 8 valises de l'avion, et le petit gars au comptoir de location de voiture nous attend...les seuls clients du jour ? 

Nous prenons la route de Santa Luzia pour notre nouveau logis, la première impression est l'omniprésence des pierres de lave noires partout, plages, bords de route, murs des maisons, pas de doute nous sommes sur les flancs d'un volcan qui a été très actif et qui fait un bon gros somme....

Nous cherchons pas mal, pas trop de numéro et de nom de rue et tombons enfin sur la Casa Luz, noire elle aussi ! Il est 9h30 du matin ! On a vraiment été efficace...on a réservé à 14h ! Mais notre hôte est là ! Laurent (un Portugais qui a vécu en France) il parle donc super bien le Français et avec sa femme ils vont nous offrir un accueil décidément unique aux Açores, produits de région (lait, fromage, vin, brioche, pain frais) des confitures maisons, et des conseils précieux pour les sites à visiter et les bonnes adresses. 
Le petit appartement de deux chambres occupe le RDC de la maison avec sa terrasse en billes de lave noire c'est mignon, bien arrangé mais un peu sombre et humide...(mais pour 50 euros la nuit on va pas être exigeant et ce petit déjeuner sur les coups de 10h après un petit voyage ca fait un bien fou !)

Nous partons sans plus tarder à la découverte de la ville la plus proche Madalena, port de pêche et terminal des ferries pour les îles de São Jorge et Faial qui nous entourent.

La vue est par ailleurs saisissante, l'océan est agité et au coeur de l'archipel et nous pouvons observer en intégralité deux autres iles volcaniques à quelques kilomètres de nos côtes ....c'est superbe !







La visite de la ville est rapide, son port, son église, son parc et Le Cinq, une adresse à ne pas rater pour manger pour 6,5 euros un Mega Burger (c'est son nom) avec le boeuf et le fromage de l'île de Pico ! 

Nous partons ensuite à la découverte de la principale richesse de l'île, le vignoble le plus occidental et le plus extrême de l'Europe, classé patrimoine mondiale de l'UNESCO, des hectares de vigne à flanc de volcan, au plus près de l'océan pour profiter de la douceur, mais chaque pied de vigne protégé des embruns et du vent par un mur de pierre de lave. Le résultat est stupéfiant ! Des centaines, peut être des milliers de kilomètres de murs parfaitement organisés, un maillage difficile à comprendre du sol, mais qui prend tout son sens depuis les prises de vue aérienne que nous allons faire avec notre drone. 
Ca donne forcément envie de gouter à ce vin qui aura donné tant de mal aux Portugais exilés sur ce bout de terre fertile mais hostile ! Reste plus que rentrer au gite pour le goûter ! 
 








Le maitre veille sur l'île !

26 novembre : Cette fois je crois que nous n'échapperons pas à la réalité de la saison ...le temps est gris, plus frais et venteux ...mais le plaisir de la mer ou de l'océan c'est de rester magnifique même par mauvais temps. 

Un petit footing sur les côtes de Santa Luzia, au travers des vignobles et sur les dernières coulées de lave qu'est connue l'île pendant le temps scolaire des jeunes et nous prenons la route en début d'après midi pour la découverte de l'Est de la côte Nord Est de l'île, de Sao Roque à Riberinha. 

La route est superbe avec une vue permanente sur l'île de Sao Jorge qui nous fait face, ponctuée de petits village et de miradouros sur l'océan et les langues de lave qui se sont écoulées dans l'océan et ont offert aux habitants un terrain horizontal et fertile pour la culture. 




Une plaine de lave, dédiée aux vignobles faisant face à Sao Jorge

Un peu plus loin sur la route nous allons faire deux découvertes sympathiques et privilégiées, la première est un petit parc de loisir tenue par un sympathique, très sympathique gardien à qui il manque pas mal de dents, mais qui semble heureux de voir des visiteurs, il nous guidera vers une magnifique réplique de "Quinta" Portugaise (qu'il semble avoir construit) une véritable et adorable maison miniature ! Son parc rassemble également une vieille maison avec tous les outils, meubles et aménagements des pionniers des Acores et un petit parc animalier, une pause vraiment agréable au milieu d'un panorama grandiose. La seconde, à Prainha est un petit restaurant sur la plage volcanique, où semble nous attendre la patronne, c'est mignon, la vue est superbe, on y mange vraiment très bien et pas cher (Soupe maison, Ribs de porc, frites, salade, riz, verre de vin de pays et café....pour 7,50 par personne !!!!) et nous sommes seuls à bord ! 

L'éco musée




La mini Quinta


Notre resto coup de coeur ! 






Il est temps désormais de grimper sur les hauteurs de l'île, nous allons emprunter une route mémorable, l'Estrada Tranversal ! Perchée à 900m d'altitude, avec un revêtement approximatif qui ressemble plus à du chemin, au milieu des vaches nous sommes sur la colonne vertébrale de l'île, la crête volcanique de la phase éruptive de l'île, une route en lacet entre des dizaines de cratères et de lacs avec une vision panoramique sur la côte sud et nord et l'océan.......c'est juste sublime, sauvage, unique.....dommage oh oui dommage que le temps soit nuageux et que le clou du spectacle (l'immense PICO) ne surgisse pas à l'horizon ! Quel spectacle ce doit être par grand ciel bleu .....!

Nous tenterons notre chance sur la route de montagne vers la maison du parc naturel du Pico, perchée à 1300m d'altitude mais rien n'y fait PICO est caché dans les nuages......il fait 8°C, le vent est violent, nous préférons rapidement redescendre pour gouter sur la plage en bord de mer en regardant le coucher du soleil sur l'île de Faial.









PICO....c'est beau non ?

Pas mieux de loin...

Ah enfin le cône sommital visible de la côte ! 

Spectacle de l'océan et Faial pour le gouter !

NOTA pour les traileurs (ou randonneurs) : Petite déception ! Le Pico 2350m est donc accessible UNIQUEMENT depuis la maison de la montagne. Un seul chemin qui débute par une case "péage". Seuls 250 sésames sont remis chaque jours (et si la météo le permet) avec GPS pour suivi des engagés pour 20 à 30 euros par personne suivant les options. L'ascension doit donc se prévoir bien à l'avance....et en pleine saison cela doit être carrément galère ! A prévoir pour les futurs Off aux Acores avec les amis Traileurs !   

27 novembre : Oh là là c'est encore pire ce matin au niveau météo....le vent s'est levé...ca va décoiffer ! 

Nous décidons de prendre la route de la côte sud, car tout bon insulaire vous dirait que sur une île il y a toujours un endroit où le soleil brille ....et bien c'est vrai, protégé par la muraille de 1000m entre la côte nord et sud, cette dernière est baignée d'un beau et bon soleil, mais la muraille ne fait barrière qu'aux nuages, une petite pluie fine portée par un vent puissant arrive jusqu'à nos Kway et nous offrira de nombreux et merveilleux arcs en ciel au dessus du charmant village de Lajes do Pico (port historique de la chasse à la baleine) où il fait bon vivre...à la belle saison !

Bon puisque c'est ainsi, nous allons nous réfugier dans un endroit aussi insolite qu'impressionnent, au coeur du volcan, dans l'une des plus longue et grosse grotte de lave d'Europe, un tunnel naturel de 5km de long creusé par des millions de m3 de lave en fusion se précipitant vers l'océan à 60 km/h ....ce tunnel se visite depuis Criacao Velha, avec explications (en Portuglais, un anglais rapide à l'accent portugais avec des termes techniques incompréhensibles) et dans un esprit original de conservation des lieux (la visite se fait donc avec casques et lampes torches), donnant à la visite un temps fort, quand le guide nous demande de couper les lumières, de nous taire et de méditer, les yeux grands ouverts,.......le bruit des gouttes qui s'infiltrent au travers de la croute de lave, un noir absolu, aucun écho (la lave poreuse isolant de chaque réverbération), nous n'entendons plus que nos souffles et nos yeux finissent par distinguer la pâle lueur de la sortie .....une expérience qui nous ravira tous les quatre, dans les entrailles de la bête endormie....de cette île noire sauvage, fertile, viticole mais un peu capricieuse en ce début d'hiver. C'est sur nous reviendrons pour gravir Pico et profiter une nouvelle fois des sensations de bien être et de liberté que procurent cet endroit.

Demain, nous prenons le large....pour Faial ! 

Arrivée à Lajes

Superbe photo de Manon

Lagune de Lajes

Une des nombreuses piscines naturelles de l'île


La cracheuse de Rainbow


Le décidément timide Pico



Un casque ca faisait longtemps !


Dans les veines de l'île volcanique





Ouf la sortie !