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vendredi 4 décembre 2020

Jours 30, 31 et 32 : Flores, l'exubérante ! (Partie 1)


Paysage de la côte Est

30 novembre : Même si nous commençons à nous habituer à nous sentir isolés et seuls sur cet archipel portugais le passage à l'aérogare de Faial ce matin est tout de même très déstabilisant ...un beau sapin de Noël nous attend à l'entrée, deux personnes au comptoir d'embarquement, trois salariés au contrôle des bagages, deux femmes de ménages qui discutent à la machine à café et nous 4......voilà ce qui s'appelle voyager en décalé des autres, dans un bout du monde comme on les aime...toujours si agréable de se sentir  privilégiés dans un monde devenu trop petit et souvent bousculé.

Le silence est soudain brisé par l'atterrissage du petit Dash 8-400 de la compagnie SATA sur la piste. Ouf à son bord il y a quand même une dizaine de passagers en transit pour Flores.

Nous montons à son bord, et sans se soucier du vent violent qui souffle encore sur Faial, il s'envole rapidement vers notre destination. A peine 40 minutes plus tard, nous descendons déjà sur la petite ile et nous apercevons à notre droite la toute petite île de Corvo...qui sera peut être notre dernière destination sur Les Açores.





L'aéroport de Santa Cruz das Flores à le mérite de ne pas pouvoir s'y perdre, un seul tapis à bagage et une petite guérite de location de voitures, à la sortie où une petite Clio blanche nous attend. 
Habitués de ces îles  portugaises, nous prenons rapidement la route vers notre gîte à Faja Grande mais il est impossible de faire plus de 5km sans s'arrêter sur les nombreux "Miradores" qui bordent la route et qui font à chaque fois pétiller les yeux et battre le coeur ! Le relief est bien moins impressionnant que sur Sao Miguel ou Pico, mais les falaises vertigineuses sur les flancs desquelles se jettent d'impressionnantes cascades cachent de véritables paradis perdus, comme Fajazinna ou Faja Grande 



Nous faisons halte sur la plage de Faja pour grignoter un bout, une petite baraque à frite où tous les ouvriers du coin s'arrêtent (ce doit donc être copieux et pas cher)....ce sera le cas !


Vers 14h nous avons rendez vous avec Nelson, notre hôte, qui est très sympathique, il loue le 1er étage d'une grande maison blanche et jaune au milieu de ce village et des cascades, la maison pourrait être celle de notre mamie portugaise, tout y est, napperons, bibelots, meubles rustiques, services à thé, tapis, .....c'est clairement vieillot mais parfaitement propre et idéalement situé ! Bon le vrai souci depuis l'arrivée du vent aux Açores, c'est le chauffage....les maisons n'en n'ont pas (bah il fait rarement moins de 15°C) mais quand on est frileux ca fait du bien. Nelson, nous trouvera trois radiateurs pour nous aider à passer la nuit sans dormir avec les polaires ! 
Nota : Pour l'anédocte, ici il n'y a pas d'étable pour les vaches, le climat est exceptionnel et donc les vaches dont le lait est certainement le meilleur du monde (elles ne broutent que de l'herbe bio) sont 365 jours par an dans les pâturages !


Sur la route du supermarché (c'est le nom que les habitants lui ont donné mais c'est une supérette alimentée par les quelques arrivages des bateaux) les paysages sont encore une fois magnifiques avec un incroyable travail des paysans de l'île qui depuis des générations ont construit murs et pâturages à flanc de falaise.
Le vrai point négatif finalement des îles pour des français comme nous, habitués à ne manquer de rien, c'est le vide sidérale dans les rayons des petits magasins. Quand un poisson congelé, un poulet congelé, une boite de saucisses de Francfort et un sachet de jambon doivent inspirer le menu de la semaine..... Alors l'idéal est encore de faire au jour le jour, au gré des envies et des arrivages avec un maximum de produits locaux.






01 décembre : Autant dire que la nuit a été courte, le vent ne faiblit pas depuis Faial et s'intensifie, des pointes à 100km/h toute la nuit et en moyenne à 60km/h c'est fatiguant, les portants sifflent, les volets tapent, les poubelles tombent, les chiens aboient, .....mais le soleil qui n'est jamais très loin et notre curiosité nous font oublier ses désagréments météo et après la matinée d'école nous partons à la découverte de Faja. Une superbe cascade pour débuter, celle de Bacalhau très bien aménagée avec sa petite Levada et ses petits moulins (Moinho en portugais, c'est mignon) 




Nous grimpons ensuite sur les hauteurs de Faja, sur les sources de ses cascades, les Caldeiras (cratères) qui abritent de superbes lacs naturels, ici protégés dans la réserve naturelle de Flores, une randonnée au Lac Noir qui porte vraiment bien son nom, sous un temps qui, bien protégés dans nos doudounes et Kway, nous offre un spectacle et un bol d'air de premier choix.








Pour finir, nous partons à la découverte des cascades de Ferreiro, par un petit sentier très bien aménagé et protégé du vent. Après 1km de marche nous parvenons au pied de la falaise, ici nous trouvons des cascades comme s'il en pleuvait ...au bord d'un petit lac translucide le spectacle est saisissant, un mur végétal d'une hauteur de 600m sur lequel se jettent des dizaines de cascades....un endroit qui pourrait inspiré de nombreux romans et pour lesquels des voyageurs paieraient un billet d'avion à l'autre bout du monde.....nous sommes toujours bien en Europe ! (bon ok un peu détaché du vieux continent ...mais tout de même )






Devinette : C'est quoi cette bête que nous avons déjà rencontrée au Costa Rica ?


02 décembre : Bon Joker pour cette seconde nuit, pas mieux et le vent n'a pas baissé d'un poil d'intensité, impossible de s'y habituer ....les boules Quies m'ont un peu aidé pour ma part.... les enfants aidés par leur jeunesse.... mais encore une fois, au petit matin, les tracas de la nuit sont effacés par de belles éclaircies et nous décidons de nous promener sous le vent, au sud de l'île entre Mosteiro et Lajedo. Riche idée puisque nous serons à l'abri du souffle de l'océan et nous allons même pouvoir randonner en tee shirt !







Une très belle randonnée, dans une nature et une campagne préservée, simple, sauvage et traditionnelle, des vaches, énormément de vaches, des chevaux, des chèvres, des moutons, simplement heureux dans leurs pâturages délimités de petits murs de pierres de lave, face à l'océan, à l'infini....c'est beau ! 







On regarde le sommet à la géologie singulière....

....et paf on marche dans la M...de !!!


Les éclaircies sont de plus en plus généreuses, nous en profitons pour monter manger notre gouter sur les lacs à 800 m d'altitude, c'est simple nous y serons seuls.... un coucher de soleil un peu "frais" mais une représentation privée grandiose !



Les lacs Rasa (en haut) et Funda (en bas)


Demain, nous quittons Faja pour aller passer quelques jours à l'ouest de l'île (Santa Cruz)


3 commentaires:

Anonyme a dit…

Magnifiques ces photos et très mystérieux ce lac noir. Hate de connaître la suite
Biz
Flo

Christine a dit…

Ah oui c'est beau, c'est vraiment beau....
C'est vrai que les vaches, les moutons doivent s'y sentir tellement bien, c'est mieux que de les voir enfermés en permanence. C'est certain que le lait doit être de qualité.
Le Lac bien noir effectivement, il porte bien son nom.
Attention où vous mettez les pieds lol
Bisous. C & JM

Stéphanie Le Mardeley a dit…

De quoi vive les locaux?