Jours 76 à 79 : Une vie polynésienne !

Voici déjà quatre jours où je n’ai pas pris le temps d’écrire, faute de temps ? non bien au contraire. Problème de Wifi ? Non pas ici. Alors pourquoi ? Pas de photo à prendre, ni de chose à faire ? Ohhhh non plus !

Tout simplement la conséquence du mode vacances dans notre tour du monde qui est enclenché et qui fonctionne parfaitement ! 

Les sacs à dos sont rangés, le mode baroudeurs est sur off, sans le stress de devoir rythmer les journées de voyage pour profiter de chaque endroit, pas d’horaire de transport, pas d’hôtel à trouver ….

Nos gongs et nos vélos sont nos seuls moyens de locomotion, la plage est notre salon et le lagon notre piscine ….quelle vie difficile !

Un hôtel sur la pointe de Matira

Plage publique de Matira

Vue sur les sommets depuis la route de Matira

Le club des bikers de l'île !

Eglise de Vaitape

Piscine d'un ami de Gérard ...a volonté ! Ca c'est du service !

Vue depuis chez nous 

Vue sur le village depuis chez nous

Pour exemple, la journée d’hier a été exceptionnelle, nous avons loué à Gérard deux kayaks de mer pour 4000 francs. Il nous a déposé sur la pointe nord de l’île, nous avons ensuite navigué dans le lagon vers les motus (îlots de sable sur un massif corallien) situés entre Tevairoa et Moto Mute. 

Quel spectacle ! Tout d’abord on est fasciné par la couleur de l’eau, ou plutôt les couleurs de l’eau, des centaines de nuances de bleu, de l’outre mer profond au bleu le plus translucide en passant par le cyan des lagons sableux ! 

L'équipe de kayak au réveil !

Photos sans trucage !!!! :)

On découvre ensuite que malgré la profondeur de cette eau l’on voit quasiment partout le fond et ses habitants ! Raies pastenagues sur le sable, bancs de poissons exotiques autour des massifs coralliens mais aussi les superbes couleurs des bénitiers qui tapissent le fond….

Nous rejoignons une plage privée (mais libre…on en profite) entre deux motus, ou la faible profondeur de l’eau et le très faible courant font grimper la température à presque 30°C, la baignade est donc obligatoire après presque 1heure à pagayer sous le gros soleil !

Pour le snorkeling, (masque et tuba), il est même nécessaire de s’éloigner vers les zones plus froides pour éviter de surchauffer, le dos au soleil !   

Manon n’en peut plus de nous voir …elle enfile son tuba et victoire réussit à survivre la tête sous l’eau pendant plus de 3 secondes….elle ne quittera plus son matériel de la matinée, profitant des poissons, bernard-l’ermites, coraux et bénitiers …une piscine chauffée dans un aquarium…le rêve !

Nous pique-niquerons sur ce motu magnifique, avec vue sur les montagnes de Bora baignées dans le lagon….LA carte postale !!!

Nous découvrirons perché dans un arbuste un énooorme bernard-l'ermite !!!

Aire de Pic-nic !

Beau Bernard !

Nous reprenons ensuite nos embarcations en direction d’un motu plus au nord conseillé par notre hôte, nous entrons dans une passe plus profonde où le fond est très riche en poissons et coraux, nous débarquons sur la plage d’Elie, un ami de Gérard, un véritable paradis terrestre au bord de la barrière de corail que nous irons visiter à pied depuis la plage. La pension d’Elie, de quelques cases est complètement isolée sur ce Motu de sable blanc et de cocotiers, il nous offrira très gentillement l’hospitalité sur sa plage pour la fin d’après midi. Nous reprenons les masques et tubas pour explorer ce nouvel endroit magnifique.

La barrière de corail et derrière le Pacifique !

Un baliste

Poisson papillon

Un pahu'a ou bénitier

Un baliste Picasso

Le retour vers l’île de Bora de presque 45 minutes se fait tranquillement mais à la couleur de nos dos et de nos cuisses, l’on comprend que le soleil tape vraiment très fort sur ce lagon !!! La Biafine va être de sortie ce soir !!!

Le côté obscur de Bora Bora : La perle du pacifique pourrait être un paradis sur terre, mais l’homme s’est bien entendu appliqué à gâcher la fête en lui apportant  des aspects très négatifs ! Nous sommes trop nouveaux sur l’île pour nous permettre de la critiquer …mais tout de même, ce territoire français n’est vraiment pas à la hauteur de sa réputation mondiale. Bien sur le couple de Honey Mooners (lune de miel) qui restera sur sa plage privée et son bungalow sur pilotis sur un motu au large de Bora gardera un souvenir de carte postale…mais pourquoi le coeur de l’île ne s’ouvre t elle pas plus ? Pourquoi le centre ville est il un tas de sable où se tassent quelques boutiques de luxe de perles noires ? Pourquoi la plage touristique de Matira est elle si dangereuse à rejoindre à vélo (circulation intense et rapide, sans piste cyclable ou traçage …) ? Pourquoi le coeur de l’île est t il coupé des touristes par les habitants (pourtant si sympathiques !) par l’utilisation de Pit Bulls en liberté ? (accès des sommets et de la forêt impossibles, les habitants vous informant du risque de morsure de leurs chiens !!! Frustant !) Pourquoi la loi du littoral ne s’applique t elle pas et que les plages sont elles toutes privées ou interdites ? Pourquoi une île si isolée mais si fertile ne produit elle pas plus de produits locaux à meilleur prix et ne recherchent t elle pas à se détacher de sa dépendance envers les pays extérieurs ? (pour trouver des fruits exotiques, il faut s’arrêter chez les mamas qui aménagent des petits comptoirs dans leur jardin !)

Frustration des habitants, mauvaise gestion politique et administrative de l’île, monopole et lobbying des grandes chaines hôtelières ???? 

Nous comprenons surtout que le combat entre les insulaires et le tourisme de masse est inégal et que le profit du lagon est plus lucratif qu’un tourisme plus populaire sur l'île ….la perle ne brille donc pas sur toute sa surface…c’est bien dommage !

Et des vilaines bébêtes ! 

Aujourd’hui c’est Pâques ! Mais les cloches vont elles penser à nous à des milliers de kilomètres de la France ? Les enfants sont un peu inquiets !

Mais comme par magie, le petit jardin devant notre studio est curieusement décoré ce matin ! Des cloches en chocolat dans les bananiers et des petits cadeaux dans les fleurs…..la chasse aux oeuf est ouverte !

Récolte du jour !

Pour déjeuner ce midi, nous faisons le tour des petites baraques qui s’installent le week end pour vendre quelques plats et produits traditionnels. Nous opterons pour une salade de crudité et poissons crus et un plat de Pahu’a et Taioro (comprenez bénitiers sur une préparation de coco, amandes, oignons et eau de mer). Il faut compter entre 700 et 1000 francs la barquette. En dessert, fruits (importés ! ) et petits chocolats de pâques ! 

Au retour des courses, je file dans les poubelles pour récupérer les bouteilles de bière qui sont ici consignées (et que la gentille caissière vient de me préciser !) 60 francs la bouteille….non mais ! 

Cet après midi, nous profitons de la présence des croisiéristes dans le village (4 bateaux sont attendus sur ce week end de Pâques avec plus de 1300 passagers !) pour visiter les boutiques du village qui pour l’occasion sont toutes ouvertes.

Alors quel est le souvenir à ne pas oublier sur les iles de Tahiti ? Le collier en coquillage, le paréo, l’huile de Monoï de fabrication locale (Fleur de Tiaré macérée dans de l’huile de noix de coco) et la fabuleuse perle noire ! Mais attention, mission difficile pour cette dernière tant le choix et les différences de prix sont importantes …pour s’y retrouver voici un guide très bien fait :

http://www.letahititraveler.com/informations-generales/perles-de-tahiti/

Une vahiné blondinette ! 

Cette fois c'est du Monoï !