Jours 126 et 127 : Terre de rizières, air d'encens et eaux sacrées

06 juin (Ubud) : Tiens …il pleut ! Comme chaque matin depuis notre arrivée, comme si la nature ici savait se donner un temps de rafraichissement avant une belle journée de soleil.

Notre douche à nous sera quelque peu perturbée par la présence d’une grosse araignée poilue portant sous son abdomen un sac (certainement ses petits bambins bien emmitouflés !) 

 

10h, voici Lucas qui frappe à la porte du château ! Je saute sur son scooter et nous filons vers Ubud pour louer une voiture.

Pluie du matin ...?

...araignée dans la salle de bain !

Pas d’agence Europcar ou Hertz ici, c’est directement chez le particulier (enfin presque) mon loueur vend également quelques fringues et souvenirs. Après une petite négociation et un choix limité de voiture (il n’en a que deux !) Il appellera finalement une amie (qui semble me laisser sa voiture personnelle) pour la semaine. Pas de contrat, un simple voucher en guise de formalité. Le prix ? 175.000 rupiah la journée soit moins de 11 euros par jour pour une Toyota   Avanza relativement propre avec une grosse climatisation et le bouchon à essence tuning ! (Lucas aura la gentillesse d’être présent et bienveillant sur la transaction) .

Bon c’est pas le tout mais maintenant il faut rejoindre la maison avec une boite manuelle à gauche inversée au milieu du trafic d’Ubud, d’un code de la route quasi inexistant dans des routes étroites et escarpée …le klaxon est un outil majeur de la conduite ! 

Je rejoins finalement sans encombre mais avec quelques suées et je retrouve ma petite famille pour partir visiter Ubud.

La première impression lorsque l’on rentre dans Ubud, elle celle d’une ville en pleine jungle, tant la végétation est dense, haute et très présente. Le centre ville est à l’image de tous les villages déjà traversés, très authentique. Les rues sont bordées de Penjor des récentes fêtes du Galungan (grands bambous décorés et tressés avec à leur extrémités des offrandes), les temples et hôtels à offrande sont partout.  Toutefois le charme de la région et d’Ubud fonctionne si bien qu’un incroyable nombre d’hotels, restaurants et villas s’y sont développé avec la présence d’une foule de touristes de toutes nationalités. 

Nous débutons notre visite par l’ancien pont à l’ouest de la ville qui enjambe l’une des profondes et étroites vallées d’Ubud creusée par les rivières qui descendent des volcans du nord.

Jolie feuille Clément 

Nous traversons ensuite le centre ville pour y visiter quelques Pura (temples en Indonésien), la halle centrale et quelques échoppes.

Nous déjeunerons dans un restaurant au calme, reculé du centre, de délicieux Gado Gado (légumes vapeurs dans une sauce cacahuète) et Bee Hoon (sorte  de cheveux d’ange avec des légumes et un excellent bouillon).

Entrée d'Ubud 

Centre ville

Gado Gado

Bee Hoon

Place ensuite à la distraction avec la montagne aux singes au sud de la ville. Un grand parc sacré où les temples sont prisonniers d’une végétation luxuriante et où vivent des centaines de macaques prêts à tout pour amuser la galerie et gagner quelques bananes ! Un grand moment de rigolade pour les enfants !

Nous passons en fin d’après midi au supermarché pour quelques courses, l’occasion de découvrir les produits locaux et le coût de la vie ici (une activité que nous affectionnons depuis le début du tour du monde !) 

Retour à la villa pour une petite baignade, commander une petite pizza locale et  toujours tenter de prendre en photo le gecko géant !

Home sweet home ! 

07 juin : Au 53 eme chant du coq (eh oui car il démarre à 4h du mat !) il est temps de se lever et se préparer pour partir à la découverte du nord d’Ubud.

Gaëlle est équipé pour seul GPS de la carte sur l’iphone et du bout de carte papier emprunté à l’hôtel de Kuta ! Ca va être sympa !

Le GPS du jour !

La vitesse maxi ici est 40 km/h, au vu du nombre de nid de poules et de scooters à doubler sur des routes étroites où l’on se croise à trois véhicules !!!

Nous quittons le traffic d’Ubud et nous entrons dans une charmante campagne, quelques rizières, mais surtout des légumes, des arbres fruitiers et des fleurs. Les locaux y travaillent sous leur chapeaux traditionnels. 

La route se met à monter lentement mais longtemps sur plus de 30 kms en suivant la pente douce des volcans, terrains fertiles et très bien irrigués. 

C’est samedi et nous sommes rattrapés à l’entrée de Bedugul par les bouchons de bus et taxis de touristes à quelques kilomètre des réputés Jardin Botanique et Temple de Unun Danu, nous sommes ici à presque 1000m d’altitude.

Nous choisissons de voir le second, l’image de ce Pura étant dans tous les guides et représentant souvent la carte postale de Bali. Nous atteignons l’autre versant du volcan et nous découvrons un beau lac, le lac Bratan. Au pied de se lac se dresse le tout petit mais magnifique Pura Unun Danu ! (c’est vrai nous l’imaginions plus grand). Toutefois le site est spectaculaire et très charmant avec un parc fleuri et très bien tenu, et de nombreux lieux de cultes décorés avec pour image de fond le temples dédié aux esprits de l’eau flottant sur le lac.

Pura Unun Danu 

Il faut toutefois tenter d’oublier les centaines de touristes présents et profiter des lieux d’une grande spiritualité (nous assisterons même à quelques cérémonies religieuses).

Nous déjeunons sur place avant de prendre la route de la crête du volcan, étroite et perchée à 1300 m avec de chaque côté des panoramas fabuleux sur les lacs de la vallée et les forets du nord de Bali. Cette route nécessite d’être parfois à fond de première pour pouvoir la grimper et fait sérieusement chauffer l’embrayage et les freins, elle nous mène au village de montagne de Munduk (sans réel intérêt). Dans un décors qui nous rappellera beaucoup le Costa Rica, nous profitons des paysages dans une très belle végétation (à l’image de beaux flamboyants).

Lac Buyan

Route de Munduk 

Camion d'hortensias sous les flamboyants

Quelques arrêts obligatoires pour photographier les singes espiègles et quelques chauve souris apprivoisées (attention aux arnaques des locaux prêts à tout pour vendre de la banane pour les singes ou des pauses avec les animaux !)

Nous redescendons ensuite vers le sud pour suivre les conseils de nos amis français (Nicolas et Florence) :  « il faut se perdre dans les rizières de Jatiluwith ».

Ah ah !!!! Nous avons réussi ! Tant et si bien que nous avons faillit y laisser la voiture, des chemins escarpés non revêtus dans la caillasse, les pneus qui fument pour monter des grosses montées sur les cailloux, des nids de poules ou plutôt d’autruches !!! A 5 km/h pendant des dizaines de kilomètres.

Mais merci ! Quel spectacle ! Plus aucun touriste ici et pourtant des villages superbes, des habitants tout sourire de voir notre passage, ou en pleine baignade seins nus dans les rivières, des paysages de rizières et de nature à la beauté bouleversante qui semblent sortis tout droit d’un livre.

Seul bémol, le village de Jalituwith au carrefour d’une route fréquentée des tours opérators qui semble avoir décider de mettre en place un péage à touriste pour stationner le long de ses magnifiques rizières en terrasse. Nous esquiverons le piège en prétextant que c’est la seule route pour rejoindre le Pura Batukaru…ca marche !

Il est presque 16h et nous arrivons sur le parking désert de Batukaru, quel contraste avec celui de ce matin. Contraste également par le lieu, loin du lac et du jardin fleuri nous sommes ici en pleine jungle. Nous enfilons nos saris et nous visitons dans un calme absolu les lieux. Niché dans la montagne et la végétation, le temple se partage en plusieurs lieux de culte avec de jolis toits en chaume et un impressionnant bassin géant au milieu de la foret avec des carpes gigantesques.

Gardiens du temple ?

Pura Batukaru

Le soleil se couche et il est temps de rejoindre Sayan, les jolies couleurs sur les rizières et la vie dans les villages concluent cette très belle journée dans le coeur de l’île. 

Devinette ...où est la mobylette ?